Lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale, Olivier Henrard, directeur général délégué du CNC, a qualifié la chronologie des médias de dossier complexe et politique. L'objectif de la rencontre était de comprendre les enjeux de ce dispositif, notamment face aux recours de Netflix et Prime Video contre un nouvel accord applicable à tous les acteurs. Cet accord, qui s'étend de 2025 à 2027, reconduit celui de 2022, intégrant les plateformes dans le financement de la création française. Henrard a précisé que ces recours visaient à réengager le débat plutôt qu'à détruire le système. Marc Missonnier a souligné que la chronologie doit être réexaminée tous les trois ans pour trouver des compromis. Christophe Tardieu a alerté sur la fragilité financière du secteur, tandis que Richard Patry a dénoncé l'opacité des plateformes. Henrard a également appelé à plus de transparence pour négocier efficacement avec elles. Les avis divergent sur la place des acteurs dans le dispositif, certains plaidant pour une évaluation basée sur la valeur ajoutée du financement.

En 2024, le volume de commandes de fictions TV en Europe par les streamers a baissé de 7 % par rapport à l'année précédente, marquant un recul après plusieurs années de croissance. Netflix et Prime Video restent les principaux commanditaires. Le rapport de l'Observatoire européen de l'audiovisuel indique que les diffuseurs publics ont commandé 56 % des titres, suivis des privés (30 %) et des plateformes de streaming (14 %). La production de fictions continue de diminuer, avec une baisse de 5 % du nombre de titres et de 3 % des épisodes. Les telenovelas et soaps représentent 60 % du volume d'heures produites. L'Allemagne, la Grèce et la Pologne sont en tête en termes de production d'heures, tandis que le Royaume-Uni est le plus gros producteur de séries courtes. Près de la moitié des fictions commandées par les streamers proviennent de l'Espagne, du Royaume-Uni et de la Pologne.

Xilam Animation a lancé le 1er décembre Toon Box, une plateforme de streaming sécurisée et sans publicité pour les enfants de 3 à 10 ans. Elle propose plus de 1 000 épisodes de son catalogue, ainsi que des vidéos exclusives, des activités ludo-éducatives et des jeux. Accessible par abonnement dans 11 pays, la plateforme est d'abord disponible sur iOS, avec un lancement Android prévu pour l'année prochaine. Les nouveaux abonnés bénéficient d'un mois gratuit et peuvent choisir entre un abonnement mensuel ou annuel. Marc du Pontavice souligne que ce lancement marque une étape importante pour Xilam, qui vise à se rapprocher des consommateurs.