Quinze organisations professionnelles du cinéma se sont alarmées, mercredi 17 février, de la disparition programmée des options facultatives artistiques, notamment cinéma, dans les lycées en France. Cette disparition, liée à la réforme du baccalauréat, "force les élèves les plus éloignés du monde de la culture à s’en passer complètement", ce qui constitue "une grave mise en danger de l’accès à […] la culture et de la formation des regards", regrettent les signataires de ce communiqué commun, l’Acid, l’Acrif, l’Afcae, l’Afca, l’Agence du court métrage, le Carrefour des festivals, les CIP, le Dire, la Facc, le GNCR, Images en Bibliothèques, Passeurs d’Images, le ROC, le SDI et la SRF, qui appellent par ailleurs à signer une pétition adressée aux ministres de la Culture et de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.
En début de semaine, une tribune a été publiée dans Libération, initiée par des enseignants de cinéma à Paris et signée par près de 300 personnalités du cinéma et de la culture, dont Jacques Audiard, Catherine Corsini, Jean-Pierre Darroussin, Cédric Klapisch, Sébastien Lifshitz ou encore Pierre Salvadori. Les signataires y dénoncent un choix "profondément injuste et totalement incompatible avec la mission républicaine de l’Education nationale", rappelant que "l’art n’est pas un “bonus” : on ne peut en restreindre l’accès sans dommage".