Festival du film de Busan : ouverture de la 28^e édition après une « période difficile »

Le Festival international du film de Busan (BIFF) s’est ouvert mercredi 4 octobre en espérant pouvoir tourner la page après la démission de son directeur et des difficultés financières. En mai dernier, son directeur, Huh Moon-yung, avait dû quitter ses fonctions après des accusations de harcèlement sexuel qui font l’objet d’une enquête. Kang Seung-ah, le directeur exécutif par intérim, a reconnu que le festival était passé par « une période difficile », avec un budget réduit de quelque 10 % en raison de la perte de sponsors.

Jusqu’au 13 octobre, le festival proposera plus de 200 films de 69 pays. Il s’est ouvert avec Because I Hate Korea du réalisateur Jang Kun-jæ, consacré à une jeune Coréenne qui choisit d’émigrer en Nouvelle-Zélande, et se clôturera avec The Movie Emperor, une vision satirique de l’industrie cinématographique chinoise réalisée par Ning Hao. L’acteur Hongkongais Chow Yun-fat recevra par ailleurs le prix du cinéaste asiatique de l’année, et trois de ses films seront projetés : A Better Tomorrow (1986), Tigre et Dragon (2000) et One More Chance (2023).

Le documentaire très attendu Dear Jinri sera également projeté, dernier projet inachevé de la star de la K-pop Sulli, qui s’est suicidée en 2019 après une longue bataille contre le harcèlement en ligne. La diaspora coréenne sera également représentée avec des projections comme Searching - Portée Disparue (2018) et Past Lives - Nos vies d’avant de la réalisatrice Céline Song (2023). Le documentaire Netflix Yellow Door : Laboratoire underground du cinéma coréen fera également ses débuts au BIFF.