PPDA : 3 nouvelles femmes se sont manifestées auprès de la justice
Paris - Publié le jeudi 20 avril 2023 à 12 h 12 - n° 319623Trois nouvelles femmes se sont manifestées auprès de la justice et les investigations dans le cadre de l’enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles visant Patrick Poivre d’Arvor ont été relancées mercredi 19 avril, a indiqué le parquet de Nanterre. Elles devront être entendues prochainement par les enquêteurs. Contactée, l’avocate de l’ancien présentateur vedette de TF1 n’était pas joignable, à ce stade.
Depuis le début de cette enquête, ouverte en décembre 2021, 19 femmes ont été entendues, dont 10 ont porté plainte, selon le décompte du parquet.
Ces nouveaux éléments interviennent alors qu’après trois auditions de Patrick Poivre d’Arvor, qui conteste fermement les nombreuses accusations, l’enquête touchait désormais à sa fin et que le parquet devait prochainement décider des suites à donner aux investigations (Satellifacts, 8 mars).
Pour rappel, outre cette procédure, PPDA a fait l’objet d’une autre enquête préliminaire, classée, et est toujours visé par une information judiciaire à Nanterre. De son côté, il a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre une dizaine de plaignantes. La première enquête préliminaire le visant avait été ouverte en février 2021, après la plainte de l’autrice Florence Porcel. Vingt-deux autres femmes avaient ensuite témoigné pour viols, agressions sexuelles et/ou harcèlement sexuel. En juin 2021, les investigations avaient été classées sans suite, majoritairement car les faits dénoncés étaient prescrits. Florence Porcel avait alors à nouveau porté plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour obtenir l’ouverture d’une nouvelle enquête confiée à des juges d’instruction. Cette information judiciaire est encore en cours, à Nanterre, et a fait l’objet d’une décision rare de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles (Yvelines).
Fin juin, la cour d’appel a étendu le champ de ces investigations aux faits apparaissant prescrits, en rappelant que l’abandon des poursuites n’était pas inéluctable et que le point de départ de la période pendant laquelle la justice peut enquêter pouvait, dans certains cas, être reporté. C’est notamment le cas si les enquêteurs déterminent que les faits incriminés se sont répétés et constituent une série.