« Rust » : le tournage va reprendre cette semaine dans le Montana
Paris - Publié le mercredi 19 avril 2023 à 11 h 31 - n° 319522Le tournage du western Rust avec Alec Baldwin va reprendre ce jeudi 20 avril dans le Montana, a annoncé mardi 18 avril la production, un an et demi après la mort de la directrice de la photographie à cause d’un tir accidentel de l’acteur. La réalisation avait viré au drame le 21 octobre 2021, lorsque Alec Baldwin avait actionné une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais dont un projectile bien réel avait tué Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza. Accusé d’homicide involontaire, Alec Baldwin a plaidé non coupable et a toujours clamé son innocence.
« La production continuera d’utiliser des membres d’équipe syndiqués et interdira toute utilisation d’armes de travail et de toute forme de munitions », a expliqué l’avocate de la production, Melina Spadone. « Les munitions réelles sont - et ont toujours été - interdites sur le plateau », a-t-elle précisé. Ce fait divers rare avait choqué Hollywood et provoqué des appels à interdire les armes à feu sur les plateaux.
L’acteur de 65 ans, qui est également coproducteur du film, est actuellement sous contrôle judiciaire. Il lui est notamment interdit de boire de l’alcool et d’utiliser des armes à feu ou des armes dangereuses. Comme lui, l’armurière du film, Hannah Gutierrez-Reed, est également accusée d’homicide involontaire. S’ils sont reconnus coupables, les deux prévenus risquent jusqu’à 18 mois d’emprisonnement et une amende de 5 000 dollars. Fin mars, le premier assistant-réalisateur du film, Dave Halls, a écopé de 6 mois de prison avec sursis. C’est lui qui avait tendu le pistolet au cœur du drame à Alec Baldwin, en lui assurant qu’il n’était pas dangereux, et il avait accepté de plaider coupable.
Le tournage du film doit reprendre avec le veuf d’Halyna Hutchins, Matthew, en tant que producteur exécutif. En octobre, il a abandonné les poursuites qu’il avait engagées au civil contre Alec Baldwin au terme d’un accord dont le montant n’a pas été divulgué. Les parents ukrainiens et la sœur de l’ex-directrice de la photographie réclament en revanche toujours des dommages et intérêts au civil.