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C8 / « TPMP » / Brav-M : le préfet de police dénonce une séquence qui « discrédite » l’unité

Paris - Publié le mardi 4 avril 2023 à 11 h 40 - n° 318707

La présence de quatre personnes présentées à tort comme membres de la Brav-M dans l’émission Touche pas à mon poste (TPMP) de Cyril Hanouna « jette le discrédit » sur cette unité, a regretté le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, invité de l’émission de C8, lundi 3 avril. Il a aussi confirmé qu’une « enquête administrative [était] en cours », menée par l’IGPN, la police des polices. « Il y aura probablement une enquête judiciaire qui sera ouverte », a-t-il ajouté, en rappelant avoir saisi la justice après la séquence (Satellifacts, 2 avril).

Vendredi 31 mars, sur le plateau de TPMP, trois hommes et une femme, encagoulés, la voix modifiée, un brassard orange marqué police au bras, se sont présentés pour certains comme membres de la Brav-M, la Brigade de répression des actions violentes motorisée. Cette unité de policiers à moto est depuis plusieurs jours sous le feu des critiques, accusée de violences sur les manifestants contre la réforme des retraites.

« Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la Brav-M, pour moi c’est un problème », a ajouté le préfet Nuñez, qui était présent sur le plateau sur proposition du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il a également dénoncé le « non-respect du devoir de réserve » des autres fonctionnaires. Dès vendredi soir, il avait annoncé l’ouverture d’une enquête administrative en assurant que « les premiers éléments en possession » de la préfecture de police laissaient « à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la Brav-M ». Selon des sources concordantes auprès de l’AFP, aucun n’est membre de cette unité. Un prénommé Cédric, qui s’est présenté comme le porte-parole, a été révoqué de la police nationale en décembre 2022.

Lionel Stan, directeur général de H2O (la société de Cyril Hanouna, filiale du groupe Banijay), qui avait déjà considéré dans Le Parisien Dimanche qu’il n’y avait « pas de correctif à faire » (Satellifacts, 2 avril), a à nouveau réagi mardi en fin d’après-midi. « Nous avons bien reçu quatre policiers sur le plateau, et nous détenons une copie de leur carte de police », explique-t-il dans un communiqué de H2O.

Il fait aussi à nouveau valoir la précision apportée par l’un des intervenants, Cédric V., durant l’émission : « Il y a parmi nous des membres de la Brav-M et des membres d’unités spécialisées qui interviennent sur le maintien de l’ordre, et on a fait ça toute notre carrière. » « Cette information a également été diffusée au cours de l’émission via un bandeau pour les téléspectateurs », souligne la société de production.

Samedi 1er avril dans la matinée, l’ArcomArcomAutorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a également indiqué avoir été « saisie par des téléspectateurs » à propos de cette séquence qu’elle va « visionner » et «  instruire le cas échéant », selon sa procédure habituelle.

Capture d'écran de la séquence de "TPMP" du 31 mars. - © Capture d'écran
Capture d'écran de la séquence de "TPMP" du 31 mars. - © Capture d'écran
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