Césars : le collectif 50/50 déplore l’absence de femmes dans la catégorie meilleure réalisation

Au lendemain de l’annonce des nominations aux Césars (Satellifacts, 25 janvier), le collectif 50/50 a déploré « l’absence totale » de femmes dans la catégorie de la meilleure réalisation, ainsi que le « manque de représentativité » dans celle du meilleur film, où Valeria Bruni Tedeschi est la seule femme nommée, pour Les Amandiers.

Certains observateurs du septième art ont notamment souligné l’absence dans cette catégorie d’Alice Diop, réalisatrice de Saint-Omer, Grand Prix à la Mostra de Venise et salué par la critique, de Rebecca Zlotowski pour Les Enfants des autres, de Mia Hansen-Løve avec Un beau matin ou encore de Blandine Lenoir pour Annie Colère. 

Il s’agit d’un « pas en arrière », quand « nous aurions rêvé nous distinguer des Oscars », écrit le collectif, alors qu’outre-Atlantique, on compte une seule femme dans la catégorie du meilleur film (Sarah Polley pour Women Talking) et aucune dans celle de la meilleure réalisation. « L’année dernière, il a été reproché à l’Académie des Oscars une compétition trop blanche. Cette année trop masculine. Les Césars 2023 cumulent, eux, cette double invisibilisation », souligne encore le collectif sur ses réseaux sociaux.

Il relève également que les femmes représentaient 14 % des nominations dans la catégorie meilleure réalisation en 2021, 43 % en 2022, et donc 0 % cette année. Le collectif rappelle par ailleurs que Tonie Marshall est la seule femme à avoir reçu le César de la meilleure réalisation, en 2000, pour Venus beauté (institut).