Iran : des cinéastes réclament la libération de Jafar Panahi

Le principal syndicat des cinéastes iraniens a appelé mardi 17 janvier les autorités à libérer le réalisateur dissident Jafar Panahi, détenu depuis juillet. « La Maison du cinéma demande une fois de plus avec insistance aux autorités judiciaires d’envisager la possibilité de la libération de M. Jafar Panahi le plus tôt possible », a indiqué l’association syndicale dans un communiqué publié sur son site.

La Maison du cinéma, qui regroupe des associations professionnelles en Iran, appelle la justice à tenir compte de « l’état physique et de la maladie » de Jafar Panahi, sans donner de détails sur sa santé. Le réalisateur avait été arrêté puis condamné en 2010 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser ou d’écrire des films, de voyager ou même de s’exprimer dans les médias. Il continuait cependant à travailler et vivre en Iran. Il avait été condamné pour « propagande contre le régime » après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009, contre la réélection du populiste Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique.

En juillet, il a été arrêté au tribunal de Téhéran où il s’était rendu pour suivre le dossier d’un autre réalisateur également primé, Mohammad Rasoulof, arrêté quelques jours plus tôt. Mercredi dernier, l’avocate de ce dernier a annoncé à l’AFP que Mohammad Rasoulof avait été libéré le 7 janvier pour 2 semaines pour raisons de santé.