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Universal Pictures : le studio poursuivi pour une bande-annonce trompeuse 

Paris - Publié le lundi 2 janvier 2023 à 15 h 01 - n° 313376

Deux cinéphiles américains ont été autorisés par la justice à poursuivre le studio Universal Pictures auquel ils reprochent une bande-annonce trompeuse, qui les a incités à louer un film où leur actrice favorite a finalement été coupée au montage. Lorsqu’ils ont dépensé chacun 3,99 dollars pour regarder le film Yesterday de Danny Boyle sur Prime Video, les deux hommes, l’un de Californie et l’autre du Maryland, pensaient y voir l’actrice Ana de Armas, dont ils sont tous les deux fans. La comédienne apparaissait initialement dans la bande-annonce de cette production Universal Pictures. Mais dans la version finale de Yesterday, qui raconte l’histoire d’un musicien plongé dans une réalité parallèle où les Beatles n’ont jamais existé, nulle trace de l’actrice qui a été coupée au montage.   

De quoi se retourner contre le studio et crier à la fraude, dans un recours collectif rapporté par plusieurs médias américains. Selon la plainte, « les consommateurs n’ont pas reçu la valeur attendue de leur location ou achat ». Pour sa défense, le studio a tenté d’avancer que les bandes-annonces sont protégées par le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Un argumentaire rejeté par le juge en charge de l’affaire, qui a désavoué le studio. « Par essence, une bande-annonce est une publicité conçue pour vendre un film en fournissant au consommateur un aperçu » du long métrage, a estimé le magistrat, autorisant ainsi les poursuites. Contacté, Universal n’avait pas immédiatement réagi.

Dans leur recours, les fans déçus réclament 5 millions de dollars (4,8 M€) de dédommagement. L’affaire doit être jugée sur le fond le 3 avril.

© Universal Pictures International France
© Universal Pictures International France
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