Pathé Parnasse Premium : un test lors de la toute première séance de l’une des salles
Paris - Publié le mercredi 14 décembre 2022 à 21 h 49 - n° 312915Avec son concept unique à Paris de salles toutes premium, l’ouverture, mercredi 14 décembre, du Pathé Parnasse est un vrai événement et nous n’avons évidemment pas pu nous empêcher de tester ce cinéma lors de la toute première séance, à 14h40, de l’une des salles, la 3, où est projeté le (magnifique) film de Marie Kreutzer, Corsage (nous aurions pu choisir Avatar qui se joue ici dans deux salles, mais avons déjà eu la chance de voir ce film en projection presse au Beaugrenelle).
Pour rappel, à partir du 14 décembre (Satellifacts, 12 décembre), le Gaumont Parnasse qui regroupait auparavant 4 salles rue d’Odessa, 3 salles à la sortie du métro Gare Montparnasse et 12 salles sur son site principal, distingue désormais ces 3 sites, respectivement sous le nom de Gaumont Montparnos, Le Miramar et Pathé Parnasse, ce dernier rouvrant après 4 mois de travaux avec des salles toutes « Premium » rénovées avec écran et projecteur remplacés et nouveaux sièges. Le prix des places « Premium » est plus élevé de 4 euros, et ce pour toutes les formules (minoré pour enfants, étudiants et scolaires).
Des fauteuils de grand confort, mais…
Si la façade du cinéma est encore cachée par un énorme panneau orné d’un visuel d’Avatar et de la mention « Nous rénovons la façade du nouveau Pathé Parnasse », le hall d’entrée est par contre totalement renové, avec de larges espaces de self-service et auto-paiement de boissons et autres petits plaisirs, automates pour l’achat de places et portillons automatiques d’entrée. Le personnel, très accueillant, est largement présent pour expliquer le concept aux spectateurs.
Mais l’essentiel est évidemment dans la salle. Pour cette première séance, il y avait 16 spectateurs et 48 places libres, un score honorable pour un après-midi de semaine après 4 mois de fermeture de ce cinéma. Que dire d’autre que « la salle est magnifique » à l’image de la salle Dolby Cinéma du Pathé Beaugrenelle, avec cet espace de près de 2 mètres entre 2 rangées, ces larges fauteuils et même des places allongées au premier rang (qui n’existent pas au Beaugrenelle). Ces fauteuils, en tissu de flanelle style velours (style cuir au Beaugrenelle) sont de très grand confort. Contrairement à ceux du Beaugrenelle, le réglage est indépendant pour l’angle du dossier et le support des jambes et c’est une très bonne chose car on peut souhaiter être semi-allongé, mais conserver cependant les pieds sur terre ( !). L’inclinaison nous a semblé un peu plus faible qu’au Beaugrenelle, mais tout à fait suffisante. Les conditions de projection, image et son, sont simplement parfaites. A noter que seule la (très grande) salle 1 est certifiée Atmos.
Reste un point que nous n’avons pas été le seul spectateur à trouver très gênant (d’autres s’en sont fait l’écho auprès du personnel), la lumière des commandes de chaque siège, vraiment inutilement forte et détournant l’attention. C’est un point qu’il faudra corriger, mais ce ne devrait pas être trop compliqué. Autre point gênant, pour cette première séance, il faisait vraiment très froid dans la salle, ce dont se sont également plaints plusieurs spectateurs. Mais c’est sans doute déjà corrigé.
Et le prix, ça va passer ?
Au final une très bonne expérience qui n’a pu que nous donner l’envie de fréquenter plus assidûment ce cinéma. Reste le prix avec ce supplément de 4 € pour chaque séance, assumé par Pathé. Pour nous, le rapport qualité/prix est excellent car c’est une toute nouvelle expérience que le spectateur peut ici apprécier. A 18,50 €, la place représente incontestablement beaucoup d’argent pour une séance de cinéma, mais nous estimons que ce cinéma pourra très certainement trouver son marché à Paris. Il faut rappeler que, achetées par 5, les places reviennent moins cher (12,80 €) et que le supplément de 4 € est réel, mais limité pour les possesseurs de l’abonnement Le Pass. Et on peut imaginer que Pathé aura l’intelligence de proposer à nouveau une formule d’abonnement illimité intégrant les suppléments technologiques, comme c’était le cas à l’origine. Même un peu plus chère évidemment.
Joël Wirsztel