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C8 : les indemnités de 6 M€ de Thierry Ardisson remises en cause par la Cour de cassation

Paris - Publié le lundi 24 octobre 2022 à 12 h 41 - n° 310223

La Cour de cassation a annulé le dédommagement de 6 millions d’euros que la chaîne C8 avait été condamnée à verser aux sociétés de Thierry Ardisson pour l’arrêt soudain de son émission Salut les Terriens en 2019, selon un arrêt daté du 19 octobre. 

Rappelons que C8 (groupe Canal+) avait été condamnée par la cour d’appel de Paris à verser 3,8 millions d’euros à Ardis, la société de production de Thierry Ardisson, et 2,3 millions d’euros à Télé Paris, la société de production dont il détient près de la moitié des parts (Satellifacts du 12 septembre 2021). C8 s’était pourvue en cassation.  

Dans cet arrêt daté du 19 octobre, la Cour a partiellement cassé le jugement en appel rendu il y a un an, et renvoie l’affaire devant la cour d’appel, qui devra se prononcer à nouveau sur ces montants. La Cour de cassation n’a pas remis en cause le fait que les sociétés de Thierry Ardisson aient été victimes d’une « rupture brutale des relations commerciales » de la part de C8 mais seulement le montant du dédommagement.

En substance, elle a considéré que la cour d’appel de Paris avait abouti à de telles sommes sur la base d’un calcul erroné. « La responsabilité du groupe Canal+ dans mon éviction a été reconnue. […] Aujourd’hui, ce n’est qu’une question d’évaluation des indemnités », a réagi Thierry Ardisson. C8 n’a pas souhaité faire de commentaires.   

Pour rappel, Thierry Ardisson avait lancé son émission Salut les Terriens ! sur Canal+ en 2006 avant de migrer sur C8 en 2016. L’émission avait été arrêtée en 2019, après le refus de l’animateur de fournir ses émissions pour deux fois moins cher. En première instance, en janvier 2020, C8 avait été condamnée par le tribunal de commerce de Paris à verser 811 500 € à Thierry Ardisson pour « rupture brutale des relations commerciales ». L’animateur, qui réclamait 6,8 M€, avait décidé de faire appel de cette décision.

© François Roelants
© François Roelants
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