« Novembre » : accord entre les producteurs du film et l’avocate d’un témoin de l’affaire

Un accord a été trouvé vendredi 16 septembre entre les producteurs de Novembre de Cédric Jimenez et l’avocate de « Sonia », la jeune femme qui a permis à la police de localiser le chef des commandos du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud, a-t-on appris auprès des conseils des deux parties. L’avocate de « Sonia », Me Samia Maktouf, avait assigné Recifilms et Chi-Fou-Mi Productions devant le tribunal judiciaire de Paris pour leur demander de préciser que sa cliente, qui vit désormais sous une fausse identité, avec le statut de « témoin protégé », ne portait pas le voile islamique comme cela apparaît dans le film.

Au terme de l’accord, un bandeau sera diffusé avant le générique indiquant qu’« à la demande de l’intéressée, il est précisé que le port du voile islamique par le personnage de Samia Khelouf [“Sonia”, interprétée par Lyna Khoudri dans le film, ndlr] répond à un choix de fiction qui ne reflète pas ses convictions personnelles ». En révélant à la police où se trouvait la cache d’Abaaoud, « Sonia » a réalisé un « acte citoyen et républicain » et non « un acte de remords et de repentir d’une personne proche des idées des terroristes » comme cela est suggéré dans le film, a précisé l’avocate.

Dans un communiqué, les producteurs ont déclaré qu’eux-mêmes, le réalisateur et les auteurs de Novembre « ignoraient lors de la conception du personnage et du film » que le port du voile islamique par le personnage du film ne « reflétait pas [les] convictions personnelles » de « Sonia ». Ils ont par ailleurs salué son « action héroïque » et « son apport à l’enquête » pour traquer les djihadistes.

Le film, présenté au Festival de Cannes, avec à l’affiche Jean Dujardin et Sandrine Kiberlain, raconte la traque des djihadistes du 13 novembre 2015 après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Il sortira en salles le 5 octobre, distribué par Studiocanal.