france.tv : « Carrément craignos », la série de Jean-Pascal Zadi, lancée ce vendredi 19 mars
Paris - Publié le jeudi 18 mars 2021 à 18 h 40 - n° 291758« Plus de moyens », mais autant de dérision : france.tv lance, ce vendredi 19 mars, Carrément craignos, la suite de Craignos de Jean-Pascal Zadi, une semaine après son César du meilleur espoir masculin (Tout simplement noir). On y retrouve Ernesto (Jean-Pascal Zadi), banlieusard au chômage, toujours dans le pétrin après avoir égaré les 100 000 euros que lui a confiés son ami d’enfance Joe avant son incarcération, arrivée à son terme. Sont aussi de retour les personnages de Tito (Jérôme Guesdon) et Sam (Lotfi Labidi), qui s’apprête à rentrer en école de police au risque de faire jaser.
Carrément craignos aborde, « sous le prisme de la comédie », des « thèmes forts » comme le racisme, la religion, les violences policières, la précarité ou la « tendance réactionnaire de certains médias », a expliqué Sened Dhab, le directeur de la fiction numérique de France Télévisions, lors d’une visioconférence. C’est, selon lui, ce qui fait « la force du projet ». Coécrite par Jean-Pascal Zadi et Kamel Guemera, la série est coproduite par Douze Doigts Productions (Camille Moulonguet), Les Films Balthazar (Mohamed Issolah) et Papa Films (Thibault Abraham) avec France Télévisions.
A l’origine de Craignos, « l’envie de rigoler avec ses copains, de porter un discours », explique Jean-Pascal Zadi. Cette « première partie a été tournée en galère », lance cet autodidacte au sujet des six épisodes d’une quinzaine de minutes diffusés fin 2018 sur la chaîne YouTube de Mouv' et désormais disponibles sur france.tv. La deuxième partie, tournée cet été à Ermont dans le Val-d’Oise, repose sur neuf épisodes de 26 minutes, grâce aux « moyens mis » par le groupe public, qui a laissé Jean-Pascal Zadi et ses troupes « hyper libres », tout en les poussant à injecter « plus de thriller ».
Soucieux de « surprendre » avec son casting, le réalisateur a sollicité de nombreux « guests » comme Eric Judor, affublé d’un look à la « Robert Hue », mais aussi Rossy de Palma, Patrick Puydebat, le Nicolas d’Hélène et les Garçons, dans la peau d’un flic corrompu, ou encore Sébastien Thoen, qui incarne… l’animateur d’une émission de débats à la ligne douteuse, « parodie globale » de la surenchère du « système médiatique ». Cette séquence a été tournée « avant » le sketch parodiant L’Heure des pros (CNews) à l’origine du renvoi de l’humoriste de Canal+ fin novembre, insiste Jean-Pascal Zadi.