Fortunes de France / « Challenges » : Patrick Drahi subit l’une des plus fortes chutes du classement

Patrick Drahi, gérant du groupe Altice récemment malmené en Bourse, subit l’une des plus grosses chutes (-48 % avec 7,7 milliards d’euros) et perd quatre places pour se retrouver 12^e du classement des 500 plus grandes fortunes de France édition 2018 publié par Challenges jeudi 5 juillet. Il est devancé par Vincent Bolloré, qui gagne une place (11^e avec 7,8 Md€). Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad/Free, dont le titre a dévissé d’un tiers en un an, sort lui aussi du top 10 et se retrouve éjecté à la 13^e place (6,8 Md€).

A la 28^e marche, on retrouve Martin et Olivier Bouygues (3,4 Md€). Jérôme Seydoux (Pathé) est le mieux placé dans le domaine du cinéma, à la 71^e place (1,4 Md€). Stéphane Courbit (LOV Group, maison mère de Banijay), arrive 114^e avec 800 millions d’euros, suivi par Guy Verrecchia d’UGC (176^e à 525 M€), lui-même talonné par Jean-Paul Baudecroux (NRJ Group, 178^e avec 505 M€, il perd près de 50 places). Nicolas Seydoux (Gaumont) se classe 209^e avec 425 M€, devant Jacques Essebag, plus connu sous le nom d’Arthur, avec sa société de production AWPG (220^e avec 400 M€). Enfin, Arnaud Lagardère clôt le classement audiovisuel/cinéma à la 361 place. Le gérant perd près de 60 places et se retrouve 361^e avec 230 M€. 

A noter que le montant cumulé du patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France atteint 650 Md€. La fortune cumulée des Français les plus aisés représente ainsi près de 30 % du PIB du pays en 2018, contre 10 % en 2009, après la crise financière. Les 650 milliards représentent « un plafond jamais atteint encore », note l’hebdomadaire, qui précise que ce montant « a progressé de 13 % en un an ». « Le nombre des milliardaires en euros de notre classement atteint, pour la première fois depuis 1996, la centaine », poursuit Challenges, qui précise qu’« ils étaient trois fois moins nombreux il y a dix ans ». « En une décennie, le patrimoine des 500 fortunes de notre classement a progressé de 140 %, quand l’encours d’épargne des Français dans le livret A n’a crû que de 35 % », conclut l’hebdomadaire économique.